Édition du jeudi 19 février 2004
Le ministre de l'Agriculture présente la réforme de la politique agricole commune
Le ministre de lAgriculture, de lalimentation, de la pêche et des affaires rurales a présenté, hier, en Conseil des ministres, une communication sur lapplication de la réforme de la politique agricole commune (PAC).
Après une «large consultation des différentes parties prenantes», au premier rang desquelles figurent les organisations professionnelles agricoles, le gouvernement a opéré les choix de mise en uvre de la réforme de la PAC, décidée au Luxembourg le 26 juin dernier, qui lui paraissent les plus adaptés aux intérêts de lagriculture française.
Le découplage des aides, cest-à-dire la suppression du lien entre laide et la production, sera mis en place en 2006. Cette mise en uvre, fondée sur des références historiques, sera préparée en 2005 dans le cadre dune simulation, de sorte que les correctifs qui pourraient savérer nécessaires pour prendre en compte lévolution des situations individuelles puissent encore être apportés avant la mise en application effective en 2006.
Les aides aux grandes cultures et à lélevage resteront couplées dans toute la mesure permise par laccord de Luxembourg, cest-à-dire partiellement couplées en métropole et totalement couplées dans les départements dOutre-mer. Ainsi, en métropole, 25% des aides aux grandes cultures resteront couplées ; dans le secteur de lélevage, la prime au maintien du troupeau de vaches allaitantes (PMTVA) ainsi que la prime à labattage pour le veau resteront intégralement couplées. Les autres primes à labattage resteront couplées à 40% et la prime ovine et caprine le restera à 50%.
Le marché des droits à paiement sera encadré afin déviter notamment la déprise agricole et de décourager les comportements spéculatifs. Les possibilités ouvertes, à la demande de la France, par laccord de Luxembourg permettant dopérer un prélèvement sur les droits à loccasion des transactions spéculatives seront utilisées à cet effet.
«Afin que la période de transition se déroule avec le maximum de sécurité juridique pour les agriculteurs», la France demandera à la Commission européenne que, pour les mutations affectant lexploitation du foncier pendant la période de transition, les droits à paiement puissent rester attachés au foncier.
Le gouvernement présentera au Parlement, dans le courant de lannée prochaine, un projet de loi de modernisation agricole qui intègrera notamment les premiers enseignements issus de la simulation du nouveau dispositif en 2005 et donnera lieu à une «large concertation avec lensemble des organisations professionnelles agricoles».c=http://www.clickbnr.com
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